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13.6.11

Pekee-Nuee-Nuee






Le Festival Excentrique qui se tenait dans le Centre les 21/22 mai derniers, a été l'opportunité pour la Compagnie Les ombres portées de présenter sa première création, théâtre d’ombres, Pekee-Nuee-Nuee, sans paroles, dont la bande sonore se fait en direct. Tout y est sensible : l'histoire, qui se déroule dans les fonds marins, la manipulation des marionnettes, les jeux de lumière, de reflets et de transparence, donnant au rendu sur l'écran un effet parfois baveux, à la manière d'un calque épais, qui enrichit l'ensemble et témoigne de la finesse du spectacle. Un projet inattendu, onirique, orchestré par trois manipulateurs (Damien Daufresne, Erol Gülgönen & Florence kormann), et deux musiciens (Séline Gülgönen & Simon plane). Les séquences qui suivent sont un exemple de l'évolution manuelle des marionnettes tout au long de la création, à la manière d'un film muet.











Vous pourrez (re) découvrir le spectacle dans le cadre du festival et 20 l'été, le 24 juin prochain, à 22h15 et 23h45, Place Marc Bloch, Paris XXe.
Pour en savoir plus, jetez un œil sur leur joli dossier de presse, c'est ici


12.6.11

Le festival excentrique





Fin mai se tenait, dans le cadre du Festival Excentrique de la région Centre, bon nombre de spectacles dans le village de Bou, non loin d'Orléans. L'occasion de découvrir maintes compagnies de cirque et animations en tout genre, à chaque coin de rue, la ville ayant été métamorphosée pour l'évènement en un véritable parcours créatif et visuel, par la Compagnie Entre chien et loup. La ville est ainsi habillée de fushia, au travers de lampions, rideaux, néons, et autres messages typographiques, jusqu'au linge étendu dans les jardins, ou encore les boites aux lettres.












On découvre au détour d'un chemin un champ de fleurs en papier dont le cœur est constitué du visage des habitants de Bou, des lits sur lesquels on peut se reposer et écouter des histoires murmurées par les baffles installées sur la pelouse, tout un tas de machines incongrues bricolées à partir d'objets du quotidien…





L'homme Cornu, quant à lui, nous emmène dans un monde illusoire, à la limite entre la vérité, rationnelle, et la croyance personnelle, imaginaire, nous laissant dans un état perplexe mais également rieur, l'humour étant au rendez-vous. Nous admirons ensuite les prouesses de Damien Droin, avec sa création "le Bâteau Ivre" accompagné du musicien Fabrice Bouillon "LaForest", tout en voltige et musique aérienne.






Et pour finir, le spectacle de marionnettes Pekee Nuee Nuee, dont je parlerai dans un prochain billet.





24.11.10

La magie de Mnouchkine


Le dernier spectacle d'Ariane Mnouchkine présenté au Théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes, Les Naufragés Du Fol Espoir, est tout simplement époustouflant. Un véritable voyage dans le monde du cinématographe, à la beauté enchanteresse, une touche de modernité dans cette fresque historique inspirée d'un roman mystérieux et inexistant de Jules Verne. Le spectateur est emporté dans une double dimension, celle du spectacle qui se passe dans une guinguette parisienne convertie en cinématographe en 1914 à la veille de la guerre, et dans le film en question, dont le tournage se fait en direct. Une belle prouesse de style, et  un ode à l'espoir d'un monde meilleur. Sans oublier une vraie performance d'acteurs, qui n'étaient pas loin d'une quarantaine ! Et toujours une musique envoûtante du fidèle Jean-Jacques Lemêtre.  Toute la générosité du metteur en scène et de sa troupe se retrouve également dans les décors, les instruments, les coulisses, la salle (affiches et fresques peintes à la main spécifiquement pour ce spectacle), mais aussi dans l'accueil et le restaurant. On en ressort émerveillés, comblés, heureux… À voir de toute urgence d'ici le 9 janvier 2011.









20.11.09

Dans l'esprit de…



Les Ballets russes créés en 1909 par Serge de Diaghilev fêtent leur cent ans. À cette occasion, quatre chorégraphes choisis par Alistair Spadling, directeur du Sadler's Wells de Londres, ont revisité le genre à leur manière, "Dans l'esprit de Diaghilev". Ils étaient présents le temps de trois représentations au Théâtre National de Chaillot.




Le premier spectacle, Dyad 1909, de Wayne McGregor, nous propulse immédiatement dans un au-delà rêveur, spectateur d'un show lumineux. On se retrouve happé par la légèreté des mouvements, la fluidité du spectacle, la beauté des danseurs : notamment le couple que forment la danseuse polonaise Anna Nowak, mi-ange mi-poupée, et le bel italien Paolo Mangiola, incroyable de par sa perfection. Une performance pour dix danseurs superbes, portant pour certains des masques de perles noires de Kabuki, apportant une touche baroque à l'ensemble, sur une musique d'Ólafur Arnalds.








Le second, AfterLight, du chorégraphe Russell Maliphant, est un hymne au danseur, à Satie, à l'ivresse : sur les superbes Gnossiennes - 1 à 4 - interprétées par le pianiste Daniel Gledhill, le danseur Daniel Proietto nous emporte dans une ronde captivante, envoûtante, incessante sur 15 minutes, une performance exceptionnelle pour ce jeune talent. Une lente montée de désespoir nous prend au ventre, nous plonge dans un climat personnel, et nous amène au-delà de l'intime.








Faun, de Sidi Larbi Cherkaoui, se pose dans un décor de forêt qui change de teinte selon les saisons : chaude avec des arbres chatoyants, froideur de la scène avec une forêt glaciale, … un premier danseur est en scène, tel un jeune loup à la tête d'ange - James O’Hara. Puis vient le printemps et l'on assiste aux préludes amoureux de la saison des amours, avec l'entrée sur scène de Daisy Phillips, saisissante, voluptueuse. Une véritable danse de séduction se met en place. Le fond musical, Prélude à l'après-midi d'un faune de Claude Debussy, nous rappelle les contes fantastiques à la Pierre & le Loup, ou encore l'ambiance du Lac des Cygnes de Noureev. Elle s'accompagne de l'intervention du musicien Nitin Sawhney.






Pour clore la série, l'étonnant Eternal Damnation to Sancho and Sanchez, de Javier De Frutos, sur une musique de Maurice Ravel (la Valse), qui a fait fuir la moitié de la salle. Un spectacle provocateur, explosif, dérangeant, qui néanmoins mérite du respect, par une maîtrise de la théâtralité mêlée à la danse, même si ça m'a personnellement éloignée de la douce torpeur instaurée par les trois précédents spectacles.